Insoupçonnables collègues

Plus l’heure avance et plus l’atmosphère se fait pénible et les gens irritables. La soirée sera longue et lourde de conséquences, ça se sent dans l’air. Comme pour s’y préparer chacun se presse autour du coin café pour y remplir son gobelet et échanger quelques ragots dûment déformés.

Mais voilà que le président pathétiquement armé de son ostensible Mon-Blanc, qui fait sonner sa tasse fraîchement vidée, faisant converger les
regards agars et faisant naître un silence lourd d’ennui. « Enfin » murmure quelqu’un de l’assistance, dans un soupir trahissant l’envie d’en finir. Sur les premières notes de Jump de Van Hallen, le président se prépare à son intervention. Cependant, d’ordinaire si prompt à s’adonner à sa volubilité, il semble avoir préparé autre chose avant son speech…