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Être joueur : une tâche complexe et captivante

Etre joueur : une tâche complexe et captivante

Le jeu

Cette question revient souvent, et mérite qu’on s’y attarde quelques instants. En effet, une soirée enquête ne se joue pas comme un jeu de société traditionnel, autour d’une table : une Murder Party est une sorte de Cluedo™ géant, en grandeur réelle : chaque joueur va donc incarner, un peu comme un acteur, un personnage.
Les joueurs vont donc parler pour leur personnage, agir pour lui, bref, être lui. Cela impose de parler en utilisant le “Je”, et surtout pas “mon personnage te dit que…”. En fait, pour la durée de la soirée, les vraies personnalités des joueurs vont disparaître, des bon amis dans la réalité vont devenir parfois des ennemis en jeu, de la même façon que cela arrive dans tout jeu.

Ceci compris, le reste devient limpide : les joueurs ne sont pas assis autour d’une table, mais bougent, se déplacent, discutent (parfois en cachette, lorsqu’il s’agit de tractations cachées entre deux personnages), font tout comme le ferait leur personnage s’il était vivant.

Dans les Murder Parties de 2ème et 3ème génération, les indices à trouver, les fouilles et les autres actions à mener pour faire avancer l’enquête (comme par exemple espionner un autre joueur, lui soutirer des informations ou lui faire les poches), tout est réel : il faut donc être très attentif à tout. Dans les Murder Parties de 1ère génération, un système de points remplace la fouille des pièces de jeu et parfois certains indices peuvent être obtenus par ce biais.

Le meurtre

Certains scénarios (pas tous) comprennent un ou plusieurs meurtres en cours de jeu. Comment cela se passe-t-il ? Et bien, c’est très simple. Il faut que l’assassin dise à sa victime “ tu es mort, je viens de te tuer ”. Si des témoins sont à proximité, ils ne sont pas tenus au silence : n’oublions pas qu’ils sont des personnages, ayant aussi des buts et des choses à cacher. La victime n’a pas le droit de s’opposer à son meurtre : tout comme dans la réalité, si on vous tire dessus, vous ne pouvez pas refuser !

Le ou les organisateurs devront être informés de ce meurtre en priorité. Afin d’éviter d’aller courir chercher un organisateur après le meurtre (au risque de paraître louche et d’attirer les soupçons), le futur assassin préviendra si possible avant de tuer. Il est généralement admis que les organisateurs “couvrent” l’assassin pendant un certain temps (15 minutes à 1h, selon le jeu) après le meurtre. Toutefois, tout se passe encore comme dans la réalité, et si un joueur vous a vu, il peut vous dénoncer !

Les scénarios de 1ère génération, et certains autres, n’incluent pas de meurtre au cours de la soirée : la mort a eu lieu “ avant ” la soirée, et il ne sera pas question alors de tuer encore. Dans certaines soirées, les deux peuvent être mixés afin de créer une atmosphère de suspicion et de paranoïa.

Expression

La plupart du temps, votre fiche de personnage vous donnera des conseils d’habillement, de comportement, et parfois des phrases à citer. Il ne s’agit jamais que d’exemples, mais il est conseillé de s’y tenir afin de mieux comprendre son personnage et de mieux le jouer. Parfois, il suffit qu’un joueur ait mal compris son personnage pour que toute la soirée s’enraye. Lors de la partie, il faudra donc éviter à tout prix les discussions hors-jeu, et on préfèrera dire “ Monsieur le Baron, puis-je vous parler un instant ? ” au lieu de “ Thomas, faut que j’ te cause ? ”. Il vaut mieux en faire trop que pas assez.

Trac & complexes

Comment ça, vous n’avez pas le trac ? Menteur ! Tout le monde, comme vous, hésitera à dire “ je “ , et les premières phrases un peu “ mondaines ” feront sourire. Ne vous en gênez pas, tous les joueurs sont comme vous, et en vous forçant vous aidez les autres à entrer dans le jeu.

Bonne partie, jouez bien, vous verrez que ça en vaut le coup !